LA MAGIE EGYPTIENNE EN EGYPTE ANTIQUE

 

 

 

Comme l'attestent depuis longtemps de nombreux témoignages, l'Egypte ancienne était le pays de la magie - et des magiciens - très répandue dans toutes les classes de la société, du paysan au pharaon.

Bien sûr, les pratiques magiques ou de sorcellerie découlaient d'une vision du monde où l'ordre et la sécurité se trouvaient sans cesse menacées par des forces destructrices. Il fallait donc les combattre pour préserver le royaume et ses habitants.

Si l'administration centrale pratiquait très officiellement l'envoûtement contre les ennemeis potentiels du pays, l'individu, lui, avait recours à la magie (occasionnellement à la magie noire), pour se protéger de multiples dangers qui l'assaillaient. La déesse lionne Sekhmet et ses émissaires, propagateurs d'épidémies, étaient particulièrement redoutés.

Quand les dieux, les morts et bien d'autres entités pénétraient dans les corps, ils engendraient alors de graves désordres chez les possédés, qu'il fallait juguler. La magie s'y employait, luttant contre la maladie, la souffrance et la mort. Si, cependant, cette dernière survenait, le défunt, grâce à elle, était assuré de la vie éternelle. Devenu un Osiris, il pouvait alors <<sortir le jour>>, et se mêler aux vivants.

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MAGIE ET MAGICIENS DANS L'EGYPTE ANCIENNE

1) Quelques techniques de la magie

2) Ivoires magiques, statues guérisseuses et stèles magiques
3) L'envoûtement :

- Les figurines- L'importance des textes magiques- L'envoûtement amoureux - Les rituels - L'importance du nom

4) Le mauvais oeil

5) Les possédés et la colère des Dieux

6) La mort, les morts, les textes funéraires et la magie :

- La mort - Les rituels funéraires - Les amulettes - Les têtes magiques de Guizeh - La crainte des morts dangereux - Se préparer à vivre une seconde fois

7) A la recherche d'une interprétation :

- La magie comme forme dégénérée de la religion

1)Techniques de la magie

La magie est avant tout une science livresque. Le magicien utilise des recueils de formules adaptées à chaque cas traité. Parfois, il adapte lui-même ses formules, ce qui correspond au rite oral. Généralement ces formules << à dire >> sont suivies de quelque chose qui est << à faire >>, c'est-à-dire le rite manuel. De temps en temps, le magicien utilise un corps intermédiaire auquel il donne une vie provisoire.

Le transfert

La technique de base du magicien est le transfert. Il s'agit de transférer une situation vécue par le patient dans le monde des dieux. La particule mi, << comme >>, joue un grand rôle. Par exemple, le patient a été piqué par le serpent comme Horus a été piqué dans le gebel. On implique donc les dieux dans l'évènement vécu par le patient. Cela répond à une double fonction.

Tout d'abord, l'évènement perturbateur, mettons une piqûre de scorpion, trouble l'ordre normal des choses (Maât) et, théoriquement, il n'aurait pas dû se produire.

C'est une manifestation des forces négatives qui menacent l'ordre établi. Le premier travail du magicien va être en quelques sortes de << banaliser >> l'évènement ou plus exactement de le rendre compréhensible en le transférant dans le monde des dieux. Dans certains cas, lorsque le transfert n'est pas nécéssaire, la simple force magique du magicien suffit pour écarter le mal, e.g. << viens-tu pour embrasser cet enfant. Je ne permettrai pas que tu l'embrasses ! >> dit le magicien à un revenant. A ce moment, l'évènement se transforme : ce n'est plus un élément perturbateur inexpliqué et inexpliquable. On le compare à un évènement déjà connu afin que, de même que cet évènement eut un heureux dénouement dans le monde des dieux, de même le patient doit guérir. En réintégrant ainsi l'évènement isolé et perturbateur dans la sphère du collectif, on agit sur le psychisme du patient.

Le deuxième aspect de ce transfert est l'implication des dieux. En resituant la scène dans la scène archétype du monde divin, on oblige les dieux à considérer le cas du patient comme les concernant directement. On pôurrait dire également que, puisque l'évènement perturbateur << menace >> l'ordre du monde, il menace aussi, d'une certaine mesure, l'ordre divin. En le transférant dans le monde divin, on rend compte du système qui le rend possible.

Le magicien rend cohérent ce qui, au premier abord, semble incohérent. Ceet conhérence s'exprime au travers de récits ou d'allusions mythologiques qui sont eux-mêmes l'expression de l'univers social. Le magicien représente la société dans la mesure où, à travers lui, la patient désorienté par ce qui lui arrive trouve une explication à son mal. Le magicien propose une signification, donne un sens, est source de références. Il offre tout de suite une explication symbolique au travers de laquelle l'ordre se rétablit. Dans le récit mythique assuré par la collectivité, le patient revit son mal et y puise la possibilité d'une guérison. On peut dire que l'action du magicien est au moins aussi importante pour la société qu'elle l'est pour le patient. La présence du << comme >> est facultative. Il suffit souvent de transférer la situation du patient dans le mythe archétype de la situation vécue.

Prenons un exemple simple :

<< Charme pour chasser la migraine. La tête d'un tel, fils d'une telle, est la tête d'Osiris Onnophris, sur la tête de qui furent placés trois cent soixante-dix-sept serpents divins, qui crachent des flammes, pour le contraindre à abandonner la tête d'un tel, fils d'une telle, comme (mi) la tête d'Osiris. >>

La tête du patient est comparée à celle d'Osiris. Il ne s'agit d'indiquer au mal qu'il s'est fourvoyé, ainsi qu'on l'a interprété, mais d'un véritable transfert, renforcé par la présence de la proposition mi, << comme >>.

2) Ivoires magiques, statues guérisseuses et stèles magiques

Les ivoires magiques (apotropaïa) :

Ces objets sont connus sous plusieurs noms : << ivoires magiques >>, <<bâtons de jet>>, <<bâtons magiques>>, <<couteaux magiques>> (Zaubermesser) ou apotropaïa, c'est-à-dire des objets possédant une protection magique. Ils se présnetent comme des croissants assez plats, d'une longueur souvent supérieure à cinquante centimètres pour une largeur de cinq centimètres au maximum. On les fabriquait à partir des canines inférieures d'hippopotames qui, pour les mâles, pouvaient atteindre soixante-dix centimètres de long. Si la majorité des apotropaïa est en ivoire, on en trouve aussi en bois ou en faïence.

Le côté supérieur, ou recto, des apotropaïa est légèrement bombé et le côté inférieur, ou verso, est plat. Tout se passe comme si l'on avait coupé en deux la dent-défense d'hippopotame. Au recto, des représentations de génies et de divinités sont incisées dans l'ivoire. Au verso, on trouve parfois une inscription. Les divintés ou génies représentés sont des génies protecteurs.

Pour Altenmüller, égyptologue qui a longuement étudié ces objets, ils datent tous du Moyen Empire. Mais on peut remettre en cause cette affirmation. En effet, on trouve des représentations d'apotropaîa dans plusieurs tombes postérieures à cette époque. Tout d'abord, dans la tombe d'un certain Bebi à El-Kab, tombe datée de la XVIIè dynastie, mais aussi dans celle de Rekhmirê de la XVIIIè dynastie. Cela ne relèverait, selon lui, que d'une imagerie empruntée au Moyen Empire, ce qui semble d'autant plus difficile à admettre que les ivoires magiques représentés dans la tombe de Rekhmirê sont dans un atelier de sculpteurs.

 

 

LE LIVRE DES MORTS DES ANCIENS EGYPTIENS

Chapitre LXIV

La sortie de l'âme vers la lumière du jour

Je suis l'aujourd'hui ....Je suis l'hier ...je ....Je suis le demain

A travers mes nombreuses Naissances
Je reste jeune et vigoureux
Je suis l'Ame divine et mystérieuse
Qui, autrefois, créa les Dieux
Et dont l'essence cachée nourrit
Les divinités du Duat, de l'Amenti et du Ciel
Je suis le gouvernail de l'Orient,
Seigneur des deux Visages divins
Mon rayonnement éclaire tout être ressuscité
Qui, pendant qu'il passe, dans le Royaume des Morts
Par des transformations successives,
Péniblement cherche son chemin
A travers la région des Ténèbres
O vous, Esprits aux têtes d'éperviers,
Aux yeux impassibles,
Vous, qui, perchés très haut,
Ecoutez attentivement les paroles magiques
Scandées par ceux qui accompagnent mon Cerceuil
Allant vers ma demeure cachée
Et vous, qui précédez et vous qui suivez Râ
Dans sa marche vers le point culminant du Ciel,
Pendnat que Râ lui-même, le Seigneur du sanctuaire,
Debout dans sa Barque,
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

Quelques incantations et rites égyptiens